Cela vous arrive-t-il de lire quelque chose en pensant à autre chose et de vous rendre compte qu’en fait vous n’avez rien retenu ? Vous faites parfois plusieurs choses à la fois et pensez être 100% efficace dans toutes ces tâches ?
Eh bien sachez que le cerveau n’est pas multitâche !
Certes, nous pouvons en même temps faire une activité automatisée et une qui demande de l’attention. En revanche, deux tâches qui nécessitent de l’attention n’est pas possible pour le cerveau. Les performances déclinent si nous utilisons les mêmes circuits neuronaux. On constate plus d’erreurs, la concentration s’évapore et c’est beaucoup plus fatigant !
On a l’illusion de se faire plaisir en faisant du « multitasking », le cerveau aime faire cela mais en fait, ce n’est pas bon pour lui. C’est même parfois comme une addiction. Consulter votre écran en regardant un bon film ou en étant au restau, tout est fait sur les écrans pour nous rendre addict à consommer de l’attention. Par définition et depuis le règne animal, l’attention est là pour nous faire observer ce qui est important ou nouveau. Elle nous rend vigilant et nous permet de sélectionner ce qui est important et supprimer ce qui ne l’est pas (inhiber les distracteurs). Les écrans, les réseaux nous font croire que c’est nouveau, qu’il faut être au courant et vigilant… Bien fichu tout ça ! Pourtant cela fatigue, et épuise notre réelle capacité d’attention.
Le temps d’attention d’un poisson rouge serait de 8 secondes… oui, d’accord, intéressant… mais moins drôle, le temps d’attention des milléniaux (les enfants nés avec un smartphone dans les mains) est de 9 secondes… Ce qui est intéressant est de pouvoir attendre plutôt que d’assouvir son désir immédiatement. Mais la plupart des enfants et adultes n’ont pas la conscience de leurs désirs. Ils n’ont pas appris et ils n’ont pas de moments de vagabondages mentaux. Ces pauses où l’on ne fait rien permet à la mémoire de consolider les souvenirs ET de reconstituer la capacité d’attention. Je vous rassure, cela s’apprend et se ré-apprend.
Alors quelle hygiène attentionnelle pour les adultes et les enfants ?
Eloigner les distracteurs. Faire des pauses. Se promener dans la nature. Faire de l’activité physique qui favorise la bonne activité cognitive. Avoir des objectifs à court-terme, une motivation. Quand on n’est pas motivé, il faut découper le travail en plusieurs tranches. Contenir le temps pour renforcer la concentration. Plusieurs séances séquencées avec des pauses. Programmer un temps de travail avec un début, une fin, un contenu et des pauses. Faire la pause quand on a encore de l’attention, pas quand on est à bout.
Sachez également que le stress est l’ennemi de l’attention car il prend de la disponibilité mentale et émotionnelle.
Il existe un vrai décalage entre l’évolution rapide des technologies et la lenteur de l’évolution du cerveau humain. On ne sait pas encore comment nous allons (ou pas) nous adapter à ces transformations technologiques. Pour l’instant, on note des troubles attentionnels et des troubles de l’interaction sociale chez les enfants étant beaucoup sur les écrans.
Nous ne sommes pas multitâches et il nous faut absolument des temps de pauses, des temps de RIEN, des temps où se reconstruit notre capacité d’attention. Et la bonne nouvelle c’est que cela s’apprend. Prendre conscience que l’on s’échappe, que l’attention file entre nos doigts, nos yeux. Alors apprenez à être plus conscients, apprenez à vous recentrer, apprenez que vous êtes capables de tout cela en découvrant la Sophrologie !